Bretonne de naissance, Azuréenne depuis vingt ans et Villefranchoise de cœur et d’adoption, Séverine Meoc a ouvert depuis peu son cabinet de sophrologie. Passionnée par son métier, Séverine va nous présenter dans cette interview son activité et nous expliquer les préceptes et les bienfaits de la sophrologie.
André Polkowski : Séverine Meoc, merci d’avoir accepté de nous recevoir. Avant d’entrer dans le vif du sujet, pouvez-vous vous présenter ?
Séverine Meoc : Je suis originaire de Bretagne, du Finistère. Je viens d’une famille qui a depuis toujours été enracinée dans l’agriculture. Je suis très attachée à l’amour de la terre, à l’authenticité et au respect, qui sont pour moi des valeurs qui m’animent tant dans mes relations personnelles que professionnelles.
AP : Depuis combien de temps pratiquez-vous la sophrologie ?
SM : J’ai exercé pendant 15 ans le métier de pédicure-podologue. Puis, dans le cadre de ma reconversion, j’ai découvert la sophrologie et c’est ainsi que j’ai décidé de me former à cette discipline.
J’ai ainsi suivi une formation de sophrologie enseignée par Thierry Loussouarn et Malvina Girard à Grans. Actuellement, je termine une formation en sophro-analyse et en mouvements oculaires qui s’ajoutera à mes compétences.
AP : La sophrologie est un terme que nous avons déjà tous entendu mais la définition peut rester quelque peu opaque. Pouvez-vous nous décrire en quoi elle consiste exactement ?
SM : La sophrologie, c’est la science d’harmonisation de la conscience. Il s’agit globalement d’une méthode de développement personnel, mettant en pratique l’utilisation de la respiration, de nos ressources, le relâchement, les visualisations positives… Le but est d’aboutir à un meilleur équilibre intérieur, de mieux gérer ses émotions et mieux régir son stress.
La sophrologie a été créée dans les années 60 par Alfonso Caycedo neuropsychiatre Colombien. Elle est basée sur quatre principes : la vivance du corps, l’action positive, la réalité objective et la bienveillance, qui est toujours la première intention du sophrologue.
AP : Comment se déroule une séance-type ?
SM : Les séances débutent en général en position debout par des exercices dynamiques qui vont stimuler le corps, c’est ce que nous appelons la « vivance du corps ». Ensuite, on procède à une sophronisation de base, qui se pratique en règle générale en position assise : il s’agit d’une lecture du corps qui permettra le relâchement et l’écoute de soi. On atteint alors le niveau sophroliminal, c’est à dire un état entre veille et sommeil. Dès lors, on fait une activation intra-sophronique, pendant laquelle le praticien, par des séances adaptées de pensée positive ou de visualisation (1er – 2ème – 3ème – 4ème degré), guide la personne pour renforcer ses ressources et vivre ses émotions.
Puis intervient un dialogue post-sophronique pendant lequel le sophrologue écoute et échange avec la personne sur l’expérience vécue. Cet échange permet de cibler précisément les besoins et d’adapter les séances suivantes.
La sophrologie s’adresse à tous : enfants, adultes, femmes enceintes, personnes âgées, sportifs… Elle permet de traiter différents maux tels que stress, phobies, deuil, préparation aux examens…
AP : Les séances que vous proposez s’adressent-elles à des particuliers ou à des groupes ?
SM : Je reçois davantage en individuel et je travaille également avec des groupes. Récemment, j’ai eu le plaisir de travailler avec les enfants de l’école de Villefranche. J’ai également conçu et animé une séance de sophrologie au Musée Volti de la Citadelle. Chaque expérience est unique.
Il faut prendre en considération une énergie de groupe et la canaliser, s’affranchir de tous les éléments environnements qui participent de ce fait à la séance. Je me sens à l’aise. Avec les enfants, au début de la séance, cette énergie est débordante, alors qu’à la fin, tous les petits sont calmes, zen et regrettent que cela soit déjà terminé ! J’aime les deux formes de pratique. C’est tellement enrichissant !
Par ailleurs, j’aime beaucoup faire des séances en pleine nature : en forêt, en bord de mer et travailler ainsi sur les cinq sens.
Le but étant de se retrouver, se reconnecter à soi-même, s’accepter. Si on est en accord avec soi, la vie est alors beaucoup plus simple, plus légère car nous ne sommes plus en train de lutter.
AP : Avez-vous un conseil à donner à nos lecteurs, quelques exercices simples qui peuvent les aider dans le quotidien ?
SM : Bien sûr. Le plus important, c’est la respiration. C’est le baromètre de notre corps et de notre état du moment. Il faut inspirer par les narines en gonflant le ventre, et ensuite on expire par la bouche en dégonflant le ventre. Il ne faut jamais forcer, tout doit être fait en harmonie avec notre corps et non en luttant. Je fais un exercice avec des enfants, en plaçant en équilibre une balle de tennis sur leur ventre et en demandant de soulever légèrement l’abdomen en inspirant et de l’abaisser en expirant, de manière à toujours garder la balle en place sans la faire tomber. Si cet exercice est fait naturellement et sans forcer, la balle se maintiendra en équilibre. C’est un bon moyen d’aborder cet exercice. Par ailleurs, je conseille également de fermer les yeux pendant la respiration. Fermer les yeux, c’est laisser le monde extérieur autour et se recentrer sur soi. Ce simple fait nous repositionne à l’intérieur de nous-mêmes, nous mettant en condition d’être à l’écoute de notre corps et de notre respiration. Lorsque nous sommes agités, énervés ou stressés, notre respiration s’accélère. En prendre conscience et se dire : « ok, l’émotion est là je l’identifie, je l’accepte et je m’apaise », est déjà un bon point de départ pour calmer la respiration, qui va redevenir de plus en plus tranquille. Ainsi le calme revient.
Un autre exercice facile à faire que l’on peut pratiquer lorsque que l’on est stressé ou agacé consiste à poser ses mains sur le côté extérieur des cuisses, et simplement tapoter par alternance main droite – main gauche (le taping). Le cerveau et le corps vont naturellement commencer à se relâcher. Cette méthode est efficace dans de nombreuses situations : avant un examen, avant de prendre la parole en public, face à une situation stressante…. Je conseille évidemment de coupler cet exercice à la respiration. Avec de plus en plus de pratique, le cerveau intègre ce processus de détente.
AP : Comment s’articulent vos séances ? Vous recevez sur rendez-vous ?
SM : Je consulte uniquement sur rendez-vous. Les séances durent environ une heure. Il est important que les personnes s’investissent personnellement et s’impliquent dans les séances. Le suivi est primordial car il permet à la personne de prendre conscience de son évolution intérieure. Elle aura ainsi en main les clés de la sophrologie et sera à même de les utiliser, en toute autonomie, dans sa vie courante.
Dans la pratique de la sophrologie, une alliance entre les intéressés est capitale. Ce n’est pas de la magie, c’est un travail concret et pragmatique qui fait vivre et ressentir des émotions fortes. La sophrologie nous aide à atteindre notre propre équilibre intérieur.
AP : Merci Séverine pour cette rencontre et pour vos lumières sur cette belle discipline. Nous invitons ceux qui seraient intéressés par la découverte de la sophrologie à prendre contact avec vous.
SM : Merci et à bientôt.
Séverine Meoc, Sophrologue à Villefranche-sur-Mer
Tel : 06 23 84 93 05
Photos et propos recueillis par André Polkowski