Villefranche et les Russes

[vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_column_text]Feodorovna

Lorsque la Turquie déclare la guerre à la Russie, Catherine II donne l’ordre d’envoyer deux escadres en Méditerranée occidentale. En cours de traversée, les vaisseaux impériaux font escale à Villefranche-sur-Mer en 1770 : première présence des Russes dans la Rade.

L’impératrice douairière Alexandra Feodorovna effectue son premier séjour à Nice en 1856. Elle reçoit la visite officielle du Roi de Sardaigne dès Janvier 1857.

La même année, la Russie obtient l’usufruit du bâtiment des «Galères» et de la forge à Villefranche pour y installer une infirmerie et un dépôt de charbon pour la flotte impériale.

La présence de cette «base» militaire à Villefranche a dû contribuer à la fixation et au développement de la Colonie russe dans notre Région.

Avec les membres de sa famille, Alexandra Feodorovna attire dans la région une suite nombreuse qui forme en quelques années une colonie riche et élégante, dont les membres se portent acquéreurs de somptueuses villas. En 1859, on compte plus de 150 familles russes habitant Nice.

En 1864, l’Impératrice Marie Alexandrovna vient à son tour séjourner à Nice avec son époux Alexandre II. Ils résident à la villa Peillon, actuelle clinique du Belvédère.

Le Tsar rencontre plusieurs fois Napoléon III, descendu incognito dans son nouveau département.

Au début de 1865, le Grand-duc héritier qui soigne sa santé à Nice, voit son mal empirer et le 24 avril, il s’éteint dans les bras de sa mère et de son père revenu en toute hâte de St-Pétersbourg.

Ainsi jusqu’à la guerre de 1914, de Cannes à Menton, la Côte d’Azur accueillent des hôtes russes prestigieux qui animent avec entrain la vie mondaine de notre région.

Après 1917, parmi ces grandes familles condamnées à l’exil, nombreuses sont celles qui s’installent définitivement sous nos climats où elles ont déjà des habitudes, des demeures et des églises …

LA MAISON RUSSE DE VILLEFRANCHE

En 1857, la Russie a obtenu pour sa marine l’usufruit du bâtiment des Galères et de la forge situés au fond de la Darse de Villefranche-sur-Mer.

En 1860, lors du rattachement du comté de Nice à la France, le nouvel état souverain ne dénonce pas l’accord avec la Russie.

En 1878, la fermeture des détroits aux navires russes laisse la «maison russe» inemployée.

En 1882, Alexis KOROTNEFF, jeune naturaliste moscovite obtient l’autorisation du ministère de la marine d’y installer un laboratoire de zoologie marine.

Officiellement crée en 1885, ce laboratoire fonctionnera avec des subsides du ministère de l’Industrie publique russe jusqu’en 1917.

Galères-VF-1

Ensuite, la station vivote grâce à des locations de tables de travail aux scientifiques étrangers jusqu’en 1931, date à laquelle elle est rattachée à l’Université de Paris. Le personnel scientifique russe est maintenu.

Le dernier directeur Russe de la Station Grégoire TREGOUBOFF conservera son poste jusqu’à sa mort en 1969.

En 2005, on donne à une portion du sentier du littoral le nom de «Promenade des Professeurs BARROIS et KOROTNEFF» en souvenir des deux scientifiques fondateurs de la Station Zoologique, actuellement Observatoire Océanologique de Villefranche.

VILLEFRANCHE ET LA RUSSIE : une histoire qui dure …

Dans les dernières années, des expositions conviant des artistes russes ont émaillé la vie culturelle villefranchoise.

En 1996, Villefranche fait ériger un buste d’Alexandra FEODOROVNA, qui trône dans la Roseraie de la Citadelle et baptise une avenue à son nom.

En 1997, le jeune peintre Vadim MECHANINOV fait donation à la commune de dix œuvres monumentales.

En 1998, deux statues représentant les frères ORLOV, rejointes en 1999 par le buste de l’Amiral OUCHAKOV sont installées face à la Rade.

En 2014, une sculpture en bois polychrome, donation d’Igor AKIMOV, vient compléter avec originalité, les «morceaux» de Russie qui fleurissent sur le territoire de notre commune.

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