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A la fin du XVIIIème siècle, le royaume de Sardaigne officiellement allié à l’Angleterre a une attitude extrêmement méfiante envers ces rebelles d’outre Atlantique. Des documents provenant des archives de Turin datés de 1777 montrent à quel point la présence de l’US Navy de l’époque en rade de Villefranche pose un épineux problème au gouverneur de la citadelle. Il reçoit de Turin des consignes délicates à appliquer puisque les navires américains sont tolérés en Rade, mais sans rendre les honneurs au pavillon, comme il est d’usage.
A l’époque, la préoccupation principale est de ménager l’Angleterre. Plus tard, à la fin du XIXème siècle, le discours a changé. En effet, le contacte politique n’est plus le même. En 1870, la marine américaine réclame et obtient sans difficulté du gouvernement français la jouissance de l’ancien gymnase de la Darse comme dépôt de ses approvisionnements pour l’escadre de Méditerranée. Et l’habitude s’installe…
Pendant le début du XXème siècle, Villefranche va recevoir des visites régulières des bâtiments américains.
Dans le cadre de déploiement américain en Europe après-guerre, Villefranche n’est pas une « base américaine » puisque l’US Navy ne bénéficie pas de l’extraterritorialité et, que chaque fois que le navire amiral de la VIème flotte vient faire escale à Villefranche, il doit en solliciter l’autorisation auprès de la IIIème région maritime de Toulon. Mais néanmoins, la flotte américaine bénéficie sur place d’un privilège d’escale en vertu duquel elle dispose en permanence à terre d’un magasin d’approvisionnement, le PX (post exchange), une épicerie où l’on peut acheter les produits américains que l’on ne trouve pas en France et d’un bureau permanent « l’US Naval Support Activity » où on trouve tous les services administratifs nécessaires. Au total, c’est une colonie américaine de près de 230 familles qui séjournent en permanence à Villefranche, logées pour la plupart dans la ville. Conséquence inévitable de cette cohabitation intense : ce sont trente à quarante mariages entre des jeunes filles françaises et des marins américains qui sont célébrés chaque année à Villefranche.
En 1967, les américains s’en vont !
Après la décision française de quitter l’OTAN, cette mesure s’inscrit dans le cadre du traité général des bases américaines en France.
Il semble toutefois que la suppression de la « base » de Villefranche ne figurait pas parmi les retraits exigés par le gouvernement français ; cependant, les deux cent familles américaines quittent Villefranche en deux mois !
Ce qui n’est pas sans occasionner des retombées économiques fâcheuses pour le commerce local…
Malgré ces nouvelles données politiques, les escales de navires américains vont continuer mais à un rythme plus lent.
Villefranche-sur-Mer est devenue marraine d’un navire américain le croiseur USS Ticonderoga en juillet 1990, et chaque nouvelle escale d’un navire de l’US Navy ravive la nostalgie chez les Villefranchois.
En Javier 2017, 50 après le départ de la 6ème flotte, Villefranche a renouée des liens forts, en grande cérémonie, avec l’US NAVY.
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