Le Laboratoire Océanologique de Villefranche s’est encore une fois illustré dans le domaine de l’innovation scientifique de pointe. Les chercheurs villefranchois, engagés depuis 2006 dans un projet de recherche sur les biocarburants, franchissent aujourd’hui une nouvelle étape qui a pour objectif le remplacement des carburants fossiles, tel le pétrole, par des huiles fabriquées par des… algues.
Dans le cadre de ce projet, les scientifiques, regroupés en consortium local (auquel participe notamment l’INRA, l’ACRI, l’INRIA et Armines), ont installé une serre, contenant des bassins d’eau de mer, munis de capteurs solaires. La lumière solaire est filtrée par des écrans de diverses couleurs, ce qui permet de développer directement les algues, sensibles à une bande précise du spectre lumineux. Le surplus de l’énergie est récupéré et alimente toute l’installation, assurant l’autonomie du dispositif. De plus, durant le processus de leur croissance, les algues sont de grandes consommatrices de CO², de phosphates et de nitrates, ce qui fait d’elles une alternative viable dans la démarche de protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le LOV, par l’intermédiaire de son programme Full Spectrum, s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur dans cette course de « l’après pétrole », largement plébiscitée par le gouvernement dans le cadre de la Loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. Les collectivités locales ont ici un rôle prépondérant à jouer, et l’inauguration de la serre s’est déroulée en présence d’Éric Ciotti, Président du Conseil Départemental, de Xavier Beck, Conseiller Départemental et Maire de Cap d’Ail, du Professeur Christophe Trojani, Maire de Villefranche-sur-Mer, ainsi que de nombreux élus et visiteurs de marque. Tous ont réaffirmé leur soutien à l’observatoire et salué à l’unanimité l’importance des recherches menées par nos scientifiques, dont Villefranche peut être très fière !