Alerte au Charançon rouge

Rhynchophorus_ferrugineus_MHNT-copieAlerte au Charançon rouge

Le Charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus, constitue une réelle menace pour les palmiers de la Côte d’Azur et plus particulièrement pour le Phoenix canariensis (des Canaries). Depuis 2009, plusieurs foyers de cet insecte ravageur, originaire des zones tropicales, ont été détectés en Europe et sur la Côte d’Azur. Outre la mort des palmiers, les dégâts causés peuvent entraîner des problèmes de sécurité liés à la chute de palmes, voire de la plante entière.

Un arrêté du 21 juillet 2010 impose au propriétaire d’un palmier infesté l’obligation de faire procéder à l’éradication de l’organisme nuisible, soit par destruction de la seule partie contaminée du végétal atteint suivie de pulvérisations insecticides et fongicides, soit par destruction totale du végétal. Les palmiers infestés sont répertoriés par le Services des Espaces verts qui a mis en place une veille.

Les éléments d’information sont transmis aux services compétents de l’État. Suite au courrier recommandé de mise en demeure de la municipalité, le propriétaire dispose de 15 jours pour faire procéder au traitement du palmier, faute de quoi un procès-verbal sera dressé.

Les symptômes

Les premiers symptômes n’apparaissent que bien après le début de l’infestation qui, à terme, aboutit à la mort du palmier.

Plusieurs signes révèlent sa présence :
• l’affaissement des feuilles au centre du palmier
• des suintements liquides bruns et visqueux (sur dattier) • des palmes cassées ou présentant des encoches
• des cocons à la périphérie du stipe
• des monticules de sciure et la présence de galeries à la base des palmes
• un dessèchement des palmes juvéniles

Les traitements

  • En préventif, il est nécessaire de traiter une fois par mois, de mars à novembre inclus ce qui correspond à la période d’envol de l’insecte. Des traitements 100% biologiques à base de nématodes entomopathogénes apparaissent efficaces. Des produits chimiques à base de d’imidaclopride peuvent également être utilisés. Pour un meilleur contrôle visuel de la zone infestée, il est conseillé de créer une fenêtre d’observation en enlevant une partie du feuillage.
    • En curatif, la technique utilisée dépend du degré d’infestation. Bien moins cher que l’abattage, ces techniques permettent de sauver le palmier à la condition que le bourgeon terminal n’ait pas encore été dévoré. Une fois le palmier traité, le traitement préventif prend le relais.
    • Les traitements doivent être exécutés par des entreprises qui ont suivi des formations spécifiques reconnues et dont la liste est disponible auprès de la Chambre d’Agriculture et du Service des Espaces Verts.

Pour plus d’informations
• Service Régional de l’Alimentation : 04 93 72 75 22
• Chambre d’Agriculture 06 : 04 93 18 45 00
• Service des Espaces Verts de la Ville : 04 93 76 33 53
Une déclaration peut également être faite à la Fédération Régionale de Défense contre des Organismes Nuisibles : 04 94 35 22 84

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